Chaque individu entretient avec son nom une relation singulière. Qui se cache sous les noms de Kostrowitzky, Grindel, Donnadieu, Kacew ? On reconnaît plus aisément Apollinaire, Éluard, Duras ou Gary. Invention d’un pseudonyme : acte de création de soi comme auteur ? Claude Burgelin, professeur émérite de littérature contemporaine à l’université Lumière Lyon 2, spécialiste de l’œuvre de Perec, formule dans Les Mal Nommés (Seuil, 2012) une hypothèse rarement explorée : la relation complexe au père, aux aïeux, aux « siens » aurait amené certains auteurs à abandonner leur patronyme, ce changement de nom étant alors l’un des ressorts secrets de leur œuvre.

Gérard Pommier, psychanalyste et psychiatre, professeur émérite à l’université Paris 7 Diderot et membre d’Espace Analytique, s’intéresse dans Le Nom propre (PUF, 2013) à l’importance décisive du nom, en interrogeant ses origines à la lumière des contextes religieux, mythologique, linguistique et philosophique. Le nom propre est le levier d’une anthropologie psychanalytique. Il devient alors possible d’interroger l’identité comme le rapport que le sujet entretient avec son nom.

Rencontre animée par Robert Maggiori

Tarif : 5 €
Gratuit pour les lycéens, les étudiants et les demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif