Petit questionn'AIR de Frédéric Boyer
Que sont devenus vos rêves d'enfant?
Ils sont toujours devant moi.
Quelle est votre plus grande addiction?
L’ennui.
Quel est votre juron, gros mot ou blasphème favori?
Culvert ! (L’injure favorite des chevaliers francs dans la Chanson de Roland.) sa signification reste aujourd’hui très débattue. Perfide, brigand, pervers ? Voire colvert, l’animal ! Le mot est passé en anglais où il signifie caniveau.
Quel est le mot que vous détestez le plus et pourquoi?
L’expression « politiquement correct », qui sert de plus en plus souvent à masquer l’indigence intellectuelle et morale de ceux qui l’emploient.
Si vous étiez une figure de style, que seriez-vous?
Un anapeste : deux brèves pour une longue, en musique, deux syllabes non accentuées suivies d'une syllabe portant l'accent tonique, en versification. Scansion du vers héroïque.
Quelle facette de votre personnalité gardez-vous secrète au premier abord et pourquoi?
La fragilité.
Quelle serait votre plus belle rencontre littéraire (livre, auteur, lecteur, etc.)?
Le ou les auteur(s) du Qohélet (L’Ecclésiaste), le livre de la Bible.
Quel serait votre plaisir de lecture coupable?
Traduire le Kâmasûtra. Je viens de le réaliser…
Quel est l'écrivain que vous ne lirez jamais?
Moi-même, finalement je ne me lis pas comme je lis les autres.
Quel est le son, le bruit que vous aimez le plus?
Le chant des martinets, aux beaux jours, quand la nuit tombe.
Quel qualificatif décrirait votre bibliothèque personnelle?
Vivante. Je ne suis pas « conservateur », ma bibliothèque évolue, change, disparaît, revient…
Rédigez votre épitaphe idéale.
« Les ombres n’ont pas d’ombres. » (Psaume 139)