Petit questionn'AIR de Philippe Forest - VILLA-GILLET // AIR // LES ASSISES INTERNATIONALES DU ROMAN 2012

Diversity of voices, diversity of languages : one week of events and readings in Lyon and in the Rhône-Alpes region.



Petit questionn'AIR de Philippe Forest

Que sont devenus vos rêves d'enfant?

Je continue à les rêver adulte. J’ai même le sentiment que tous mes rêves d’adulte répètent les rêves que je faisais enfant et que ce sont eux qui fournissent la matière de mes romans.

 

Quelle est votre plus grande addiction?

J’espère bien que ce n’est pas l’écriture ou la lecture. Disons : le sommeil. J’ai besoin de beaucoup dormir. Je m’endors très vite et très tôt. Je peux dormir n’importe où et n’importe quand.

 

Quel est votre juron, gros mot ou blasphème favori?

Je jure peu, je crois. Disons : « Bordel ! » Aragon : « Il ne faut jamais oublier le bordel. »

 

Quel est le mot que vous détestez le plus et pourquoi?

Ce ne sont pas les mots que je déteste mais l’usage qui en est parfois fait. Par exemple : « continuation » dans l’expression absurde de « Bonne continuation ! » qu’emploient notamment les serveurs dans les restaurants.

 

Si vous étiez une figure de style, que seriez-vous?

L’hypallage.

 

Quelle facette de votre personnalité gardez-vous secrète au premier abord et pourquoi?

Aucune ou toutes, ce qui revient sans doute au même. Parce que je n’ai aucune idée de ce que peut bien-être ma « personnalité » !

 

Quelle serait votre plus belle rencontre littéraire (livre, auteur, lecteur, etc.)?

Ce sont certains des personnages de mes romans que je souhaiterais rencontrer à nouveau. C’est même pourquoi j’écris.

 

Quel serait votre plaisir de lecture coupable?

Mais toute littérature vraie – et par voie de conséquence : toute lecture authentique- est coupable !

 

Quel est l'écrivain que vous ne lirez jamais?

Je n’ai aucun a priori. Mais il y a beaucoup d’écrivains dont deux ou trois pages me font passer l’envie de les lire.

 

Quel est le son, le bruit que vous aimez le plus?


Le silence.

 

Quel qualificatif décrirait votre bibliothèque personnelle?


Certainement ; « Bordélique » - voir plus haut.

 

Rédigez votre épitaphe idéale.

Il y a déjà une épitaphe sur ce qui sera certainement ma tombe. Et ce n’est pas la mienne.

 

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